dimanche 18 octobre 2015

Dernier J 1 d'espoir ...

Voilà, aujourd'hui c'est J 1 après 1 mois et demi tranquille !
La dernière fois que je vais suivre un traitement de TEC, la dernière fois ...
Ensuite, comment allons nous survivre ? Je ne sais pas ... Il faudra bien sûr, mais se sera difficile car ça l'est déjà ...
J'ai envie de crier, d'écrire, de dormir, de partir ... Tout se mélange dans ma tête ! Rien n'est jamais simple !

Le pire est la culpabilité ! 
Je culpabilise pour tout ! 

Ne pas donner d'enfant à mon mari.
Ne pas donner assez d'amour à mon mari.
Ne pas donner de temps à BAMP.
Ne pas donner de temps à mes amis, les vrais !
Ne pas bien m'occuper de chez nous.
Ne pas bien m'occuper de moi.
Ne pas être heureuse.
Ne plus être Moi !

Voilà, une dernière fois, la dernière fois !

5 commentaires:

  1. Ma douce Chriswal
    En te lisant je me rappelle mon état lors de mon voyage en décembre 2013 où la peur m’avait envahi et je suis tombée sur ce texte depuis qui m'a beaucoup aidé pour mon dernier transfert alors je te le transmets pour t'épauler pour cette dernière fois :
    « On craint de se donner de faux espoirs… mais le faux espoir n’existe pas. L’espoir est toujours vrai par définition. Parce qu’il n’est pas localisé dans l’avenir, mais dans le présent, et c’est ici et maintenant qu’il accomplit le travail le plus important. […] Ainsi, je ne sais pas ce que vous êtes en train de créer ou de préparer présentement… mais tant qu’à imaginer un résultat, imaginez le meilleur qui soit. Imaginez-le aussi grandiose qu’il puisse être. Tant qu’à vous attendre à quelque chose, attendez-nous à ce que vous voulez vraiment. Parce que cette énergie qui vous habitera est de la magie pure, et elle vous aidera à accomplir même ce qui peut vous sembler impossible présentement. Et parce que même si le résultat n’est pas celui que vous avez prévu ou désiré vous aurez été furieusement vivant.» http://matinmagique.com/fe18.html

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    1. Bonjour Chriswal,

      Comme toutes les femmes en PMA, vous avez un parcours très difficile. Notre désir d'enfant prend le pas sur tout le reste. On a d'ailleurs l'impression que rien n'est important à part cet enfant qui n'est pas là. Une chose est sûre vous n'êtes coupable de rien !
      Je ressens aussi cette douleur de penser que sans enfant, on ne pourra jamais être heureuse.
      Vous n'êtes pas seule, vous avez un mari qui vous aime, des amis sur qui vous pouvez compter, votre famille qui vous soutient sans doute. Et vous, vous êtes unique, ne l'oubliez pas.
      De mon côté, j'ai pris conscience qu'en étant malheureuse, je rends malheureux les gens qui m'aiment. Et ça ce n'est pas acceptable. En étant malheureuse je gâche ces journées où j'aurais pu profiter de la vie. Et ça ce n'est pas acceptable. En étant malheureuse je m'isole. Et ça ce n'est pas acceptable. Car la vie est courte, et on est bien placée pour savoir ce qu'une vie représente.
      Je vais dire une phrase bateau mais j'y crois profondément : "tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir". Tant qu'on est en vie, on peut accomplir de grandes choses, pour soi et pour les autres. Le bonheur n'est pas inné, il s'acquiert. Si vous arrivez à cultiver le bonheur en apprivoisant votre douleur, alors vous serez libérée. J'en suis persuadée.

      Je pense fort à vous.

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    2. Merci de votre commentaire, et malheureusement je sais bien tout ça, je sais que je gâche des moments qui pourraient être heureux mais je ne commande plus beaucoup mes pensées et je sais faire illusion mais cela me demande une énergie incroyable et je mets des jours à m'en remettre, comme les Noëls, ces moments où je fais semblants d'être heureuse pour mes proches, mais est-ce normal aussi de devoir se forcer à tout prix, toujours ? Parler enfants avec mes collègues, mes amis, les gens, alors que non moi je n'en ai pas, les gens sont peu nombreux à faire attention à ne pas blesser les autres et puis j'ai de nombreux amis qui ne nous donnent plus de nouvelles, peur de demander si ça va, peur de mon mal être, même mes soeurs se comportent ainsi, alors que faire ?
      je crois qu'il ne faut pas toujours que se soit nous, qui prenions la responsabilité sur nos épaules ! les vrais amis continuent de venir et de partager des moments avec nous, ils sont très peu et très éloignés malheureusement. Mais non, moi je ne veux plus faire semblant d'être heureuse, je ne peux plus le faire...
      Pour le moment je rassemble mes forces pour cette dernière fois...
      Merci de vos pensées et je crois que la douleur que nous ressentons est impossible à partager...
      Courage à vous.

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  2. Bonjour,

    Je me reconnais bien dans votre réflexion "je crois que la douleur que nous ressentons est impossible à partager...". Mes parents les premiers ont tendance à la banaliser. En ce qui me concerne, ils ne considèrent pas mes 3 enfants perdus à l'issue d'IMG comme mes "vrais" enfants. Je ne suis même pas sûre qu'ils connaissent leurs prénoms... Ils se disent que comme je ne les ai pas connus, je ne devrais pas être si triste. Mais si pourtant ! J'ai le droit de souffrir parce que j'ai perdu mes enfants ! Je le revendique. Le plus dur c'est que par peur de nous blesser, la plupart n'en parlent pas. Moi je veux parler de mes enfants, c'est une façon de leur rendre hommage et de penser à eux, petites étoiles perdues dans le ciel. Mais tout cela ne vient-il pas de notre société ? Pourquoi tous ces sujets sont-ils si tabous ? D'ailleurs, une des phrases les plus dures à entendre quand on est en désir d'enfant c'est "être parent est la plus belle chose qui soit". Bien sûr qu'on le sait, mais c'est si difficile pour nous... Je pense que plus on en parlera et on sera apte à apprivoiser cette souffrance. Il est fondamental qu'on soit reconnues dans notre souffrance.
    Ce que je voulais dire à travers mon post précédent c'est que si on doit essayer de vivre avec cette souffrance, elle ne doit pas nous empêcher de vivre.

    Je pense bien à vous dans votre dernière tentative.

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